La cuisine ce sont des couleurs, des saveurs mais aussi des parfums. Plus encore que tout je suis extrêmement sensible aux parfums, aux odeurs. Il est très rare que je goûte un plat que je suis en train de préparer, même s'il s'agit d'une invention. Cela peut surprendre en cuisine. Je me fie 100 fois plus à mon odorat qu'à mon palais et rares sont les mauvaises surprises.
Mon nez est parfois trop sensible : il y a quelques jours j'étais au cinéma ("Je suis une légende" - 1ère partie vraiment bien mais lorsque arrivent les "contaminés" ont se croirait dans un remake de "Resident Evil", dommage !) à la séance de 22h, il n'y avait que des jeunes (16/25 ans). Nous n'étions pas nombreux dans une salle de taille moyenne et parmi tous ces gamins l'un d'entre eux portait un parfum masculin que je reconnaîtrai toujours (VC & A). Il le portait outrageusement et chacun de ses mouvements transportait ses effluves jusqu'à moi, c'était extrêmement troublant car c'est un parfum puissant et charnel. Cela m'a distraite pendant tout le film...
En cuisine c'est la même chose : ce sont les parfums qui me ramènent aux souvenirs heureux dont j'ai le regret, à ma madeleine de Proust : par exemple l'odeur du café que ma grand-mère paternelle est en train de moudre dans son vieux moulin manuel (qui sert aussi de cachette pour la clé de son armoire).
C'est à cela que je pense en cet instant où je bois avec mon fils ce capuccino vanillé. La machine fait tout le travail, j'ai simplement aromatisé avec mon sucre vanillé maison : Bob trouve que cela adoucit très agréablement le café, lui enlève son petit côté acide.
Ceux qui ont une bonne vue s'apercevront que le café est en suspend au-dessus de la mousse. J'aurai voulu prendre cette photo exprès... évidemment je n'y serais jamais ,arrivée.
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